Trait d'union, le mouton noir de l'écrit !
Règles de typographie : je t'aime moi non plus
J'ai envie de parler aujourd'hui d'un problème qui revient très régulièrement dans les articles, et autres paragraphes de présentation, que je lis en ligne ou sur papier...
Il s'agit d'un élément de typographie (et non de ponctuation), je veux parler de celui qui est devenu le mouton noir des règles typographiques : le trait d'union.
Eh oui, ce petit trait, fait pour unir, ne semble pas être un ami très proche. Il est si souvent malmené, notamment dans les contenus de nombreux sites Web, que j'ai presque pitié pour lui. En effet, il semble que l'on prenne beaucoup de liberté dans son utilisation... alors qu'il est soumis à des règles (même si celles-ci peuvent évoluer, je vous l'accorde).
Vous allez me dire "oui, on sait, mais il y a des exceptions et les règles françaises sont parfois compliquées", etc. Certes, mais curiosité, attention, vérification ne sont pas des règles que je sache : ce sont des qualités qui émanent directement de chaque individu ; il s'agit donc d'abord d'une simple discipline qui devrait faire partie de l'acte de rédaction.
C'est donc soit par manque de temps (pression sur la rapidité de publication), soit par flemmardise (je dis ça, je ne dis rien), ou tout simplement parce qu'il n'y pense pas, qu'un auteur de billet, d'article ou de contenu professionnel, passe outre une recherche pour vérifier son emploi, ne serait-ce que par acquis de conscience.
Au lieu de cela, il se dit peut-être inconsciemment que ce n'est pas grave, de toute façon, on ne le verra pas ! Ou bien alors, il le voit écrit partout d'une façon qui doit être la bonne (même si c'est faux) et copie sans se poser de question (en parlant de mouton...). Mais un trait d'union a sa raison d'être et à force de jouer avec – un coup j'en mets un, un coup je n'en mets pas –, on finit par oublier la bonne règle. La réaction "dans le doute je vérifie", s'est semble-t-il transformée en "dans le doute, je ne vérifie pas"...
Il s'agit d'un élément de typographie (et non de ponctuation), je veux parler de celui qui est devenu le mouton noir des règles typographiques : le trait d'union.
Eh oui, ce petit trait, fait pour unir, ne semble pas être un ami très proche. Il est si souvent malmené, notamment dans les contenus de nombreux sites Web, que j'ai presque pitié pour lui. En effet, il semble que l'on prenne beaucoup de liberté dans son utilisation... alors qu'il est soumis à des règles (même si celles-ci peuvent évoluer, je vous l'accorde).
Vous allez me dire "oui, on sait, mais il y a des exceptions et les règles françaises sont parfois compliquées", etc. Certes, mais curiosité, attention, vérification ne sont pas des règles que je sache : ce sont des qualités qui émanent directement de chaque individu ; il s'agit donc d'abord d'une simple discipline qui devrait faire partie de l'acte de rédaction.
C'est donc soit par manque de temps (pression sur la rapidité de publication), soit par flemmardise (je dis ça, je ne dis rien), ou tout simplement parce qu'il n'y pense pas, qu'un auteur de billet, d'article ou de contenu professionnel, passe outre une recherche pour vérifier son emploi, ne serait-ce que par acquis de conscience.
Au lieu de cela, il se dit peut-être inconsciemment que ce n'est pas grave, de toute façon, on ne le verra pas ! Ou bien alors, il le voit écrit partout d'une façon qui doit être la bonne (même si c'est faux) et copie sans se poser de question (en parlant de mouton...). Mais un trait d'union a sa raison d'être et à force de jouer avec – un coup j'en mets un, un coup je n'en mets pas –, on finit par oublier la bonne règle. La réaction "dans le doute je vérifie", s'est semble-t-il transformée en "dans le doute, je ne vérifie pas"...
Les erreurs les plus fréquentes
D'après mes observations, ce qui revient fréquemment (allô Freud ?) est le fait qu'un trait d'union va squatter un double mot là où il n'existe pas selon les règles en vigueur, et qu'en revanche on va le chercher partout là où il devrait être.
Voici parmi les erreurs, quelques "tics" caractéristiques que l'on retrouve, y compris dans les textes de sites professionnels dont l'activité est la communication !
En gras, la bonne règle évidemment...
- Sur mesure et non sur-mesure
- Vis-à-vis et non vis à vis
- Parti pris et non parti-pris
- C'est-à-dire et non c'est à dire
- Start-up et non startup
Je ne citerai pas de noms (la liste est trop longue), mais sachez que je vois passer ce genre d'erreur – particulièrement le joli "sur-mesure" – même sur des sites haut de gamme affichant un très beau design... Quel gâchis, alors que les moyens sont là, comme si le texte était la cinquième roue du carrosse !
Pourtant, à ce niveau, penser à vérifier est la moindre des choses.
Pourtant, à ce niveau, penser à vérifier est la moindre des choses.
Enfin, le record absolu "d'oubli" se retrouve au niveau des noms de villes ou de départements composés de plusieurs termes : Ille-et-Vilaine (et non pas Ille et Vilaine)..., Boulogne-Billancourt (et non Boulogne Billancourt). C'est particulièrement récurrent avec les noms de petites communes qui font deux mètres de long, et celles commençant par Saint-...
Un dictionnaire pour que "le mouton noir" retrouve sa place
Comme personnellement, j'aime bien vérifier, je me suis aperçu qu'il était assez difficile de trouver une réponse nette, claire et surtout correcte (Wikipédia n'est pas forcément Le Robert...) à la question "est-ce que je mets un trait d'union ?"
Alors parce que l'on n'est jamais aussi bien servi(e) que par soi-même, et pour que vous ne puissiez plus dire "je ne savais pas", j'ai pris le temps de faire parler ma nature toute capricornienne de fourmi qui grimpe la montagne, pour créer un petit dico dédié uniquement à l'amour de ma vie (ou presque, il ne faut rien exagérer) : le trait d'union.
Je l'ai appelé tout simplement Dictionnaire des traits d'union.
Une nouvelle version verra sans doute le jour bientôt (sur wordpress).